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Les outils numériques : facteurs d’exclusion ou de solidarité ?
Le propos du philosophe Pierre Musso sur le numérique, publié dans la Vie Ouvrière (revue CGT juin 2020, pp.36-37) amorce des réflexions autour des leçons à tirer sur la pandémie de la Covid 19.
De nouveaux usages des outils numériques semblent s’étendre, quel que soit l’opinion que l’on en a et l‘usage que l’on en fait. Ils s’imposent dans le travail, dans des démarches nombreuses (inscriptions, déclarations, réservations, consultations …), dans les échanges humains et commerciaux. Au plan individuel, interpersonnel, comme au plan social, seul ou accompagné, chaque citoyen doit y avoir de plus en plus recours.
Comment dès lors laisser ce secteur, sans contrôle digne de ce nom ? ouvert aux concurrences lucratives ou aux approches abusives ou malveillantes ? Comment peut-on laisser se développer par ailleurs ce que Musso désigne comme l’illectronisme : c’est-à-dire l’incapacité pour un nombre grandissant d’individus d’y avoir accès et/ou d’en intégrer un usage cohérent ?
Cette situation de l’illectronisme peut devenir un facteur majeur d’exclusion sociale, d’incapacité ou de défaut citoyen, d’exposition des plus fragiles aux convoitises de prédateurs de tous ordres. Pour limiter ces excès et réglementer l’usage de ces outils ; pour aider, former, faciliter la capacité de tous les citoyens à y recourir: peut-on concevoir le numérique comme un bien commun, placé dans un grand service public ?
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